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Les femmes seraient plus performantes pendant leurs règles

Une nouvelle étude met à mal ces nombreuses idées reçues, évoquant que les performances physiques et mentales des femmes, et plus précisément des athlètes féminines, était meilleure pendant cette période menstruelle.


 

De nombreuses femmes dans le monde souffrent des symptômes liés aux menstruations sans pouvoir en parler librement que se soit dans le cadre du travail, des relations intimes et de la pratique d'un sport. Certains clichés et tabous persistent en matière de performances physiques et mentales chez les femmes pendant leurs règles. Cette étude de l'University College London (UCL) et de l'Institute of Sport, Exercise & Health (ISEH) a été menée sur de nombreuses femmes. Ces derniers ont plus spécifiquement cherché à évaluer les performances cognitives liées au sport pendant le cycle menstruel, et à comparer leurs résultats avec la perception des principales intéressées. Et leurs conclusions se révèlent surprenantes.


Les scientifiques ont réalisé une batterie de tests cognitifs conçus pour imiter les processus mentaux des sports d'équipe auprès de plus de 200 participants, à deux reprises à 14 jours d'intervalle. L'objectif ? Evaluer leur temps de réaction, leurs erreurs, leur attention, ou encore leur précision. Ils ont ensuite été amenés à évaluer, toujours à deux reprises, leur humeur, et à remplir un questionnaire sur leurs symptômes, tandis que des applications ont été utilisées pour estimer la phase du cycle dans laquelle les femmes se trouvaient lorsqu'elles ont effectué ces tests.


Un fossé entre perception et réalité

Publiées dans la revue Neuropsychologia, ces recherches montrent un décalage surprenant entre le ressenti des femmes et leurs performances réelles, observées au cours de la batterie de tests. Si les participantes ont affirmé se sentir moins bien pendant cette période du mois, avec un impact, toujours selon elles, sur leurs performances, les chercheurs ont, eux, observé un meilleur temps de réaction (10 millisecondes en moyenne) et un moindre taux d'erreurs (-25%) aux tests pendant leurs menstruations.

"Ce qui est surprenant, c'est que les performances des participantes étaient meilleures lorsqu'elles avaient leurs règles, ce qui remet en question ce que les femmes, et peut-être la société en général, pensent de leurs capacités à ce moment précis du mois", explique la Dr Flaminia Ronca, principale auteure de ces travaux, dans un communiqué. Et d'ajouter : "J'espère que cette étude servira de base à des conversations positives entre les entraîneurs et les athlètes sur les perceptions et les performances : ce que nous ressentons ne reflète pas toujours la façon dont nous performons".


Un impact sur les blessures ?

Notons en revanche que le temps de réaction des principales concernées était plus lent pendant la phase lutéale, période comprise entre l'ovulation et le premier jour des règles. Les chercheurs estiment qu'il était en moyenne 10 à 20 millisecondes plus lent que pendant les autres phases. Si l'on se concentre sur les erreurs commises, cette phase ne semble pas avoir davantage perturbé les femmes participantes. Le constat sur le temps de réaction pourrait cependant expliquer pourquoi des études antérieures ont fait état de davantage de blessures chez les athlètes féminines pendant la phase lutéale.

"La recherche suggère que les athlètes féminines sont plus susceptibles de subir certains types de blessures sportives pendant la phase lutéale et l'hypothèse est que cela est dû à des changements biomécaniques résultant des variations hormonales. Mais je n'étais pas convaincue que les changements physiques pouvaient à eux seuls expliquer cette association", poursuit la Dr Flaminia Ronca. Elle précise : "Etant donné que la progestérone a un effet inhibiteur sur le cortex cérébral et que les œstrogènes le stimulent, ce qui nous fait réagir plus lentement ou plus rapidement, nous nous sommes demandé si les blessures pouvaient résulter d'un changement dans la synchronisation des mouvements des athlètes tout au long du cycle".




Vous pouvez retrouver l'article via le lien ci-dessous :



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